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L'élan était donné. En 1807, l'Angleterre abolit la
traite des noirs dans ses colonies, et la France suivit son
exemple en 1814. Les deux puissantes nations échangèrent
un traité à ce sujet, traité que confirma Napoléon pendant
les Cent-Jours. !
Toutefois, ce n'était là, encore, qu'une déclaration purement théorique. Les négriers ne cessaient pas de courir les mers et allaient se vider dans les ports coloniaux J de leur « cargaison d'ébène ». ' Des mesures plus pratiques durent être prises pour mettre fin à ce commerce. Les États-Unis en 1820, l'Angleterre en 1824 déclarèrent la traite acte de piraterie, et pirates ceux qui l'exerçaient. Comme tels, ils encouraient la peine de mort, et ils furent poursuivis à outrance. La France adhéra bientôt au nouveau traité. Mais les États du Sud de l'Amérique, les colonies espagnoles et portugaises n'intervinrent pas à l'acte d'abolition, et l'exportation des noirs se continua à leur profit, malgré le droit de visite généralement reconnu, qui se bornait à la vérification de pavillon des navires suspects. Cependant, la nouvelle loi d'abolition n'avait pas eu d'effet rétroactif. On ne faisait plus de nouveaux esclaves, mais les anciens n'avaient pas encore recouvré leur liberté, Ce fut dans ces circonstances que l'Angleterre donna l'exemple. Le 14 mai 1833, une déclaration générale émancipa tous les noirs des colonies de la Grande-Bretagne, et en août 1838, six cent soixante-dix mille esclaves furent déclarés libres. Dix ans plus tard, en 1848, la République émancipait les esclaves des colonies françaises, soit deux cent soixante mille noirs. En 1859, la guerre qui éclata entre les fédéraux et les |
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