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l'Américain Henry Moreland Stanley dans cette voie des
découvertes. On sait que cet intrépide correspondant du
New-York Heraîd, envoyé à la recherche de Livingstone,
l'avait retrouvé le 30 octobre 1871 à Oujiji sur les bords
du lac Tanganyîka. Mais ce qu'il venait de faire si heureusement
au point de vue de l'humanité, Stanley voulut le
recommencer dans l'intérêt de la science géographique.
Son objectif fut alors la complète reconnaissance du Loualâba
qu'il n'avait fait qu'entrevoir. Cameron était encore
perdu dans les provinces de l'Afrique centrale, lorsque
Stanley, en novembre 1874, quittait Bagamoyo sur la
côte orientale, abandonnait, vingt et un mois après, le
24 août 1876, OuJiJi, décimée par une épidémie de
variole, effectuait en soixante-quatorze Jours le trajet du
lac a N'yangwé, grand marché d'esclaves déjà visité par
Livingstone et Cameron, et assistait aux plus horribles
scènes des razzias, exécutées dans le pays des Maroungou
et des Manyouéma par les officiers du sultan de Zanzibar.
Stanley se mit en mesure alors de reconnaître le cours du Loualâba, et de le descendre jusqu'à son embouchure. Cent quarante porteurs, engagés à N'yangwé, et dix-neuf bateaux formaient le matériel et le personnel de son expédition. Il fallut combattre dès le début les anthropophages de l'Ougousou, dès le début aussi, s'employer au portage des embarcations, afin de tourner d'infranchissables cataractes. Sous l'équateur, au point où le Loualâba s'infléchit au nord-nord-est, cinquante-quatre barques montées par plusieurs centaines d'indigènes attaquaient la petite notille de Stanley, qui parvint à les mettre en fuite. Puis, le courageux Américain, remontant jusqu'au deuxième degré de latitude boréale, constatait que le Loualâba n'était que le haut Zaïre ou Congo, et qu'à en suivre le cours, il descendrait directement à la mer. C'est ce qu'il |
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